Le cabaret zazou, création de la chanteuse Nini Dogskin et du pianiste Martial Paoli met en scène les univers contrastés, jazzy et poétiques, de Charles Trenet, inventeur de la chanson moderne, et celui, morose, de l’Occupation. Emportés par un rythme irrésistible, syncopés par l’humour, surgissent ces personnages, ludiques, oniriques et frondeurs. Ceux qui en pleine guerre incarnent les “petits swings”, ces zazous qui sous la botte allemande inventent l’irrésistible slogan “Pour une France swing dans une Europe zazoue” « ...Sans nous laisser le temps d’applaudir – j’allais dire de respirer - Nini Dogskin, ce petit bout de femme, nous entraîne dans une folle sarabande, java endiablée. L’humour décapant est omniprésent. « Cabaret déjanté », dit l’affiche, certes. Spectacle pour vieux ? Sûrement pas ! La jeunesse est de retour. Zazou, zazou, zazz... Qu’on se le dise... » Entre deux chansons, un intermède sonore évoque directement l’atmosphère de l’époque, Radio-Londres, propagande de Vichy...
Le jeu des éclairages, l’opposition noir et blanc, à l’instar des images du cinéma de ce temps, contribuent à planter le décor. |